Alsace Au secours d'une serre historique

La serre du jardin botanique de Strasbourg est en mauvais état. Elle est appelée « serre de Bary » car le directeur du jardin botanique qui a supervisé sa construction, à la fin du XIXe siècle, s'appelait Anton de Bary, mais elle s'est appelée à l'origine Viktoriahaus, car elle était dédiée à la culture du nénuphar géant Victoria regia. Quoi qu'il en soit, ce monument a aujourd'hui besoin d'être rénové, que ce soit sa charpente métallique supportant la toiture de verre polygonale ou son système de chauffage qui doit être mis aux normes actuelles. Rien que ces deux aspects représentent des sommes importantes, près de 500 000 euros pour le premier et 120 000 euros pour le second, si l'on en croit l'appel aux dons lancé sur Internet (jardin-botanique.unistra.fr) pour tenter de rassembler la somme nécessaire.

20 centimes par géranium vendu

Les établissements horticoles Tropix, créés par Marlène et Robert Sonnendrucker, à Koenig-shoffen, au tout début des années 60 et repris par leurs fils Laurent et Richard en 1998, ont choisi de s'associer à ce projet, dont l'esprit, estiment-ils, est proche de celui de leur culture d'entreprise. Se présentant comme les derniers horticulteurs urbains de Strasbourg, ils ont décidé de reverser, tout au long de la saison de printemps en cours, 20 centimes d'euros au jardin botanique pour chaque géranium vendu. Laurent et Richard Sonnendrucker estiment qu'ils seront en mesure de contribuer à hauteur de 5 000 euros, ce qui représente une vente d'environ 25 000 géraniums. Ils verseront cette somme à la Fondation du Patrimoine, organisme en charge de la collecte des fonds.

De plus, l'enseigne Tropix a souhaité que sa démarche ne s'arrête pas à la seule collecte de fonds. Elle a mis en scène l'opération dans des boutiques situées en galerie commerciale (Auchan à Illkirch, Hautepierre et Schweighouse, Cora à Haguenau, Leclerc à Schiltigheim) pour contribuer à la médiatisation d'une action de sauvegarde du patrimoine auprès du grand public. Des affiches et autres supports de communication spécifiques ont été créés dans ce but. Résultat de l'opération en fin de saison de printemps...

Pascal Fayolle